Baptiste Roux - Galerie Mychkine

« Baptiste Roux s’attache à rejouer la peinture. Il provoque l’attentat, l’accident fatal en pliant, gonflant ou découpant ses pièces et c’est dans ces clashs, ces accidents de la route que l’art reprend une place singulière : celle du plaisir de perdre, celle de l’excès, trop fardé, trop sexy, comme une foire du trône, une prostituée ou un costume de scène. La beauté est dans la chute. Les pliages de ses toiles sont cette plongée vertigineuse dans une critique acerbe du monde et de ces formes putassières. Une magnifique fin de règne. Il a travaillé avec un grand nombre de centre d’art, tel que le CREDAC à Ivry S/S, l’ERBA Valence, l’espace Camille Lambert à Juvisy S/O, Transpalette et la Box à Bourges, la galerie Duchamp à Yvetot, La lune en parachute à Epinal, Passages à Troyes, la Terrasse à Nanterre, L’ESADHaR à Rouen, Aponia à Villiers S/M et GlogauAir à Berlin . Il a aussi exposé au musée de Louviers , a participé à l’art dans les chapelles en Bretagne et a travaillé avec les galeries Loevenbruck, Corinne Caminade, Lily Robert et DX. Il organise aussi des expositions tel « La fureur de l’éternuement » à Rouen, Le Havre et Yvetot en 2012 ou encore “Vous êtes grotesque !”, à Pantin en 2022.

La peinture/sculpture de Roux est dérangeante. Mais elle n’est pas dérangeante avec effet repoussoir immédiat, elle est dérangeante tout en exerçant un état de fascination qui peut se résumer en cette question : Qu’est-ce que cet artiste cherche à nous montrer ou à nous dire, ou les deux en même temps ? Les titres ne nous aident pas, ils sont dadaïstes, dont acte. C’est une des forces des œuvres de Roux ; elles sont énigmatiques, mais pas dans le sens d’une enquête policière ; l’énigme ne sera pas résolue, il faut en avoir conscience. Mais alors quelle chance de pouvoir profiter d’une œuvre qui ouvre au questionnement permanent ! En ce sens, et c’est encore le talent de Roux, soit de produire des œuvres d’art non-évidentes, c’est-à-dire tout sauf tautologiques (A = A).